Page:Hoffmann - Les Bijoux fatals ou Mademoiselle de Scudéri, Roman complet no 6, 1915.djvu/12

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Les poisons préparés par Sainte-Croix étaient si subtils que quiconque les respirait était frappé de mort. Sainte-Croix en faisant ses préparations devait se couvrir le visage d’un masque de verre ; un jour son masque se détacha, il respira la poussière du poison et tomba raide mort. Quand on fit l’inventaire de son mobilier on retrouva des pièces qui attestèrent la culpabilité de sa complice, la marquise de Brinvilliers. Celle-ci fut arrêtée, condamnée à mort et brûlée vive.

Peu de temps après, une autre empoisonneuse, La Voisin, fut arrêtée par le lieutenant de la maréchaussée Desgrais. Elle fut envoyée devant la « Chambre ardente », instituée spécialement pour la recherche de ces crimes mystérieux et présidée par La Reynie. La Voisin avoua tout et la Chambre ardente la condamna aussi à mort. Bientôt de hauts personnages, parmi lesquels se trouvaient des ducs, des duchesses et un maréchal du royaume, furent soupçonnés d’avoir eu des rapports avec elle et poursui-