Page:Hoffmann - Les Bijoux fatals ou Mademoiselle de Scudéri, Roman complet no 6, 1915.djvu/66

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Mlle de Scudéri appela La Martinière et quelques minutes après Madelon se jetait au cou d’Olivier.

— Maintenant je suis rassurée, s’écria la jeune fille ; je savais bien que la plus généreuse des femmes te sauverait.

Il y avait tant de sincérité dans ces paroles, qu’Olivier oublia pour un instant la cruelle réalité de sa situation ; ce bonheur d’un moment lui donnait l’illusion de la liberté. Ils s’embrassèrent à plusieurs reprises, ils se dirent ce qu’ils avaient souffert l’un et l’autre, l’un pour l’autre, et ils pleurèrent de joie de se retrouver.

Les rayons du matin entraient par la fenêtre. Desgrais frappa doucement à la porte de la chambre et rappela qu’il était temps d’emmener Olivier Brusson pour ne pas éveiller l’attention des passants. Les fiancés furent obligés de se séparer.

Mlle de Scudéri vit partir l’accusé avec la plus grande perplexité. Pour elle il avait cessé d’être coupable, et certes elle ne pouvait