Page:Hoffmann - Les Bijoux fatals ou Mademoiselle de Scudéri, Roman complet no 6, 1915.djvu/74

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prendre les faits tels qu’ils se sont passés, c’est parce que j’ai pensé que sans me livrer à la chambre ardente, vous sauriez utiliser d’une manière quelconque mon secret en faveur de votre protégé.

Mlle de Scudéri, profondément ravie de voir l’innocence de Brusson établie d’une manière aussi indiscutable, n’hésita pas à tout découvrir au comte qui connaissait déjà les crimes de Cardillac. Elle l’engagea à se rendre avec elle chez d’Andilly. Ils lui diraient tout sous le sceau du secret et ils prendraient son avis sur ce qu’il y avait à faire.

Quand Mlle de Scudéri lui eut raconté les faits sans omettre aucune des circonstances, d’Andilly entra dans tous les détails et il voulut savoir surtout du comte de Miossens si celui-ci était bien sûr d’avoir été attaqué par Cardillac et s’il pourrait affirmer, en voyant Olivier Brusson, que c’était bien ce jeune homme qui avait emporté le cadavre.

— Non seulement j’ai reconnu, répondit