pare dans le cerveau, & se distribue par les nerfs ; cela posé, la source de l’âme est le cœur où elle s’engendre ; & le lieu où elle exerce ses plus nobles fonctions est le cerveau, vu qu’elle y est plus épurée des parties grossières du sang. Voilà quelles sont les opinions diverses que l’on s’est faites sur l’âme. Cependant, pour les mieux développer, divisons-les en deux classes. Dans l’une seront les Philosophies qui l’ont cru corporelle ; dans l’autre, ceux qui l’ont regardée comme incorporelle.
Pithagore & Platon ont avancé que l’âme était incorporelle, c’est-à-dire, un être capable de subsister sans l’aide du corps & qui peut se mouvoir de lui-même. Ils prétendent que toutes les âmes particulières des animaux sont des portions de l’âme universelle du monde, que ces portions sont incorporelles & immortelles, ou de la même nature qu’elle, comme l’on conçoit fort bien que cent petits feux sont de même nature qu’un grand feu d’où ils ont été pris.
Ces Philosophes ont cru que l’univers