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Page:Homère - Les dix premiers livres de l’Iliade trad. Salel 1545.djvu/263

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Et tout ainſi que le Pavot croiſſant
Et gras Iardins, eſt la teſte baiſſant,
Tant pour le fruict, que pour la pluye tendre
Du beau printemps qui peult ſur luy deſcendre :
Semblablement Gorgytion bleſſé,
Et du grand faix de l’Armet oppreſſé,
Pancha ſon chef ſur l’Eſpaule, & ſe laiſſe
Tumber tout mort, par douleur & foibleſſe.
    Le Grec Archer encores ſ’efforca
Encontre Hector, & ſon Arc enfonca.
Si le faillit : mais la Sagette meſme
Alla frapper le fort Archeptoleme,
Soubz le Tetin dont fut contrainct laſcher
Les beaux Courſiers, & bas mort treſbuſcher.
    Quand Hector veit ſon Eſcuyer par terre
Il fut dolent, lors deſcendit grand erre,
Et commanda à Cebrion de prendre
Son Chariot, & la guyde entreprendre :
Ce qui fut faict. Hector adonc leva
Ung grand Caillou de terre, & puis ſ’en va
Contre Teucer, criant de fiere voix.
    Teucer tiroit encores du Carquoys
Ung de ſes traictz, ſe dreſſoit & guindoit,
Pour mettre à mort celuy, qu’il pretendoit.
Mais ſur l’inſtant, Hector tel coup luy donne,
Que hors des mains Arc & Traict : abandonne :
Et tumbe à terre.Il en fut bien contrainct :
Car le dur coup, duquel l’avoit attainct,
Eſtoit mortel, au hault de la Poictrine :
Et ſur le Col, ou la Teſte ſ’encline.
    Son Frere Ajax le voyant abbatu,
Accourt ſoubdain en Prince de vertu,