Page:Homère - Les dix premiers livres de l’Iliade trad. Salel 1545.djvu/274

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Comme il convient que toute la jeuneſſe
Et les Vieillardz, prenent la charge expreſſe
De la Çitée mectans en aguet
Sur la Muraille, & la faire bon Guet.
D’aultre coſté, que les Troienes Dames
Facent du Feu, à bien luyſantes Flammes,
Pour adviſer que de Nuict en Surſault
Les Ennemys ne les prenent d’Aſſault.
Sus donc qu’on face ainſi que ie propoſe,
Et que chaſcun a l’oeuvre & diſpoſe.
Demain matin fauldra Parlamenter
De ce qu’il reſte, & puis l’executer,
I’eſpere bien, Ô valeureux Genſdarmes
Que nous mectrons demain fin aux Alarmes.
Et que ces Chiens de Furie agitez,
Seront Occiz, Noyez, Precipitez,
Par noſtre Effort. Or prenons le ſejour
Pour ceſte Nuict, juſque à l’Aube du jour,
Qu’on ſe mectra en Bataille rengée,
Pour debeller ceſte Gent enragée
Ie verray lors comme ſ’avancera
Diomedés, & ſ’il me chaſſera
De ſes Vaiſſeaulx, ou ſi ie ſouilleray
En luy mes Dardz, & le deſpouilleray.
Il pourra veoir ſ’il a Force ou Vaillance,
Pour ſoubſtenir ung ſeul coup de ma Lance.
Certainement ie croy qu’il y mourra,
Et mainct Amy qui lors le ſecourra,
Et ſ’il advient que j’en aye Victoire,
Ie me prepare une eternelle Gloire
Ie me prepare ung Honeur immortel :
Et ne croy point qu’on ne dreſſe ung Autel