Page:Homère - Les dix premiers livres de l’Iliade trad. Salel 1545.djvu/285

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


    (Tant fuſt honeſte & Royalle Party)
Ayt tel Douaire à Fille departy.
Ie bailleray Sept Citez bien fermées,
Pleines de Gens, & Riches renommées :
Toutes joignans prés de la Mer de Pyle.
Ceſt aſſavoir Enopa, Cardamyle,
Pheres divine, Hira environnée
De beaulx Fruitiers, Pedaſos en Vinée
Tres planteureuſe, Epea la flourie,
Et Anthia qui eſt pour la Prairie
Recommandée. En ces Sept bonnes Villes
Il trouvera les Gens ſi tres civiles,
Que de leurs biens touſjours luy donneront,
Et comme ung Dieu preſque l’honoreront.
Voulans leurs Corps & Richeſſes ſoubzmectre
À la Iuſtice, & povoir de ſon Sceptre.
Ce ſont les dons, ce ſera le Bienfaict,
Qu’il recevra ſi ceſt Accord ſe faict.
Que plaiſe aux Dieux (Ô Vaillant Achillés)
Que nos Debatz ſoient tous annichilez.
Ainſi te ſoit Pluton favoriſant,
Que ceſte Paix tu ne ſoys refuſant.
Ainſi Pluton m’octroye tant de Grace,
Que tout ainſi qu’en biens ie te ſurpaſſe,
Et en long Eage, il face de maniere,
Que par toy ſoit receue ma Priere.
    Lors par Neſtor, ayant bien entendu
Agamemnon, fut ainſi reſpondu.
Filz d’Atreus, tous ces Dons racontez,
Par Achillés devront eſtre accepte
Car ilz ſont grandz. Parquoy fault qu’on pourvoye
De mectre toſt Ambaſſadeurs en Voye,