Page:Homère - Les dix premiers livres de l’Iliade trad. Salel 1545.djvu/7

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Et le Debat, auoirfai& toute choie :
Vng chafcun d’eulx fa fentence clilpofe,
Selon qui! l’a dans Homere trouuée,
Et la maintient veritable & prouuée.
Les mouuementz, les maífons, les diftance&,
Des corps des cieulx, Ieurs afpe&z, leurs puiftances,
Tonnerre, efclair, grefle, vent, pluyes, nues,
Parles beaux vers font clairement cognues.
Il montre aufl3r qu’il a eu le fcauoir
D’Arithmetique.Encor y peult on veoir
Beaucoup de i’art, enfeignant la mefure.
Oiand Phidias feit la belle figure
De Iuppiter, des Grecs tant eftitne’e,
life venta l’auoir ainfy formée,
De quatre vers du Poëte gentil,
Ô luy fer u oient de pourtrait & d’outil.
Oultre cecy, tout l’eftat Politique,
L’Agriculrnre, & foing Oeconomique,
Tant necefThire I cefte vie humaine,
Le vray Mefpris de toute chofe vaine,
Et l’Honneur deu, par les hommes, aux dieux,
Y et defcript, & le prefente aux yeulx
De tout lifant, comnme viue painture.
O’ Noble efprit, O’ gente creature,
Bien heureux et qui tes oeuures contemple,
Et qui s’en fert de miroir & d’exemple.
Merueille n’eft doncques fi tant de villes
Dupais Grec, & des prochaines yfles,
Ont eltayé I trouuer le moyen,
Dele nommer leur natif Citoyen :
Comme feroient plufieurs grandes princeIThs,
Otj cognoifTans les vertu z, les richelfes