Page:Homère - Les dix premiers livres de l’Iliade trad. Salel 1545.djvu/8

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


D’ung puilThnt Prince, & treshauk’Roy de France,
D efireroyent auoir Ion accoinance
Mettant chalcune en auant 1t valeur,
Po ur, I l’amour, donner quelque couleur.
Et de II vint, qu’vng trelgrandperfonnaig;
Voulant monftrèr clairement Ion lignaige,
Et le pais, dit que Ion origine
Eftoit du ciel, & la mere diuine
Calliopé, pnincipale des Mules :
Car en voyant tant de graces inhibes
En vng fubge&, il penloit imnpolsible,
Q’engendré feuft de quelque corps paisible.
Et toutesfois cefte perfe±ion,
Oncc.1ues ne fut d’aucune ambition
S ollicitée, onc l’efguillon de gloire
Ne le picqua, pourlaifferlamemoire
De Ion feul noin & moins de fa Patrie.
Tout au rebours d’vne grande partie
D autres autheurs, qui (mettans en lumiere
Qelques efcriptz) en la page premiere,
Couchent leurs noms, pour acquerir louange,
Q bien fouuent en deshonneur le change.
La peur que l’ay qu’on me tienne fÙ1ee,
Roy trelpuiffant, parlant de ce Po&te,
Me contraindra de paulèr en filence,
Tout le meilleur de fa grande excellence.
le m’abftiendray pour rheure a dèclairer,
Comme les dieux l’ont voulu decorer
Deprophetie, en ce qu’il apredit
L’autorité, le regne, & le credit,
Oe les Troiens , apres leurs grans dangers,
Auroyent vn iour, es pais eftrangers.