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Page:Homère - Les dix premiers livres de l’Iliade trad. Salel 1545.djvu/9

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Ic-me tairay, des contrées diuerCes, -
Q’il voyageades perilz, des trauerfes,
Oil luy conuint plufieurs fois foubftenir,
Pour le defir ardant de paruenir,
A’ la notice, & fcience certaine
De toute chofe, & diuine & humaine.
Comme l’efprit d’À chilies l’agita
Diuineinent, & les yeulx Iuy ofta,
En luy rendant apres, fAme pourueue
De trop plus claire & plus fubtile veue :
Ne plus ne moins que Ion compte dufage
Tirefias, qui veit le nud corlaige
Pattas. De la deeflè, & prophete en deuint :
Etfi i’ofois le dire, ainfy qu’aduint
Au bon fain Poi, que lefti Chrift rauit,
Et aueugla, auant qu’il f’eri feruir,
Luy faifant veoir au ciel choies en fomme,
Q, i’il net permis de dire . langue d’hommes
le diray bien, & ne m’en fcaurois taire,
O, e le plus beau de tout l’art Militaire,
Et tellement en Ion ouuraige efpars,
Ion le peult cueillir de toutes pars.
Et fern bleroit, veu cefte aWe &ion,
Q, en efcripuant, il eut intention
Montrer en quoy l’heur ou malheur confite,
D’vng affaiilant, ou de cil qui refifte.
Car on y voit deux puiitantes armées,
Souuentesfois I combatre animées :
Et les deux chefz enhorter les bouldards,
A’ fe renger deul”oubz leurs eftendards :
Leur propofant pour la belle vi&oire,
Honneur, prouffi, & immortelle gloire.