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Page:Hope - L’Étoile des fées, trad. Mallarmé, 1881.djvu/63

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Force, plus loin s’étend la forêt de Paix au travers de notre royaume, et, à une grande distance, roule le puissant océan, insondable dans la profondeur de sa tranquillité, portant gracieusement sur ses vagues les vaisseaux confiés à sa charge, et doucement, sûrement, les berçant à destination. » Blanche contempla dans une muette admiration et s’aperçut, comme la Fée achevait de parler, qu’elle approchait d’un grand château resplendissant, sis au milieu de la forêt de Paix. Quel merveilleux château ! Jamais ses yeux n’avaient considéré rien d’aussi brillant. Comme elles y touchaient presque, l’enfant vit qu’il était bâti en diamant : point de faux éclat ici, mais des joyaux vrais de la plus belle eau. Sous son arche rayonnant majestueusement, s’offrit au regard une troupe de Fées dansant et gambadant partout, en toute gaîté ; et quand le char enfin aborda le sol et que les voyageuses s’arrêtèrent devant l’entrée, les Fées se groupèrent joyeusement autour d’elles, chantant un chant de bienvenue. Celles-ci étaient vêtues, quelques-unes d’un blanc de neige, dénotant la pureté, d’autres en bleu, emblème de vérité, et le reste en rose, qui signifie amour.

Après les avoir toutes gracieusement saluées, présentant Blanche, la Reine des Fées dit : « Il ne faut point fatiguer cette