revenir promptement. La vérité est que chacun
doit se chausser à sa mesure et à son pied.
Muse, je te prie d’aller dire à Celsus Albinovanus, au compagnon et au scribe de Néro, qu’il
soit en joie et en prospérité. S’il demande ce que
je fais, dis qu’après tant de belles résolutions, je
n’en vis ni plus sagement, ni mieux : non parce
que la grêle a coupé mes vignes, la chaleur mordu
mes oliviers, ou parce que mon troupeau est
malade dans des pâturages éloignés ; mais parce
que, moins bien portant d’esprit que de tout le corps,
je ne veux rien écouter, rien apprendre de ce qui
me guérirait ; parce que je suis irrité contre mes
fidèles médecins, furieux contre mes amis qui
veulent m’arracher à ma torpeur funeste ; parce
que je recherche les choses qui m’ont nui et
fuis ce qui pourrait, je le crois, me servir ; parce