natrice du Sabinum me prédit dans mon enfance en remuant son urne magique : « Ni le terrible poison, ni l’épée de l’ennemi, ni un point de côté, ni la toux, ni la goutte pesante ne feront périr celui-ci ; mais un bavard le tuera. Quand il sera plus grand, et s’il est sage, il évitera les bavards ! »
Nous étions arrivés au temple de Vesta ; le quart
de la journée était passé, et, par hasard, mon
homme devait repondre alors à une assignation,
ou, à défaut, perdre son procès. — « Si tu m’aimes,
dit-il, attends un instant ici. » — « Que je meure
si je puis rester debout, ou si je connais rien au
droit civil ; et d’ailleurs je vais en hâte où tu sais. »
— « J’hésite, je ne sais que faire, dit-il. Dois-je te
quitter ou renoncer à mon affaire ? » — « Quitte-moi, de grâce ! » — « Je n’en ferai rien. » Et le
voilà qui marche devant moi. Comme il est dur de
lutter contre le plus fort, je le suis. Il reprend : « Et
Mæcenas, comment est-il avec toi ? Il voit peu de