Page:Horace - Odes, Épodes et Chants séculaires, Séguier, 1883.djvu/107

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D’un maître blasé. Mais la Peur, les Remords
Se glissent partout où ce maître se carre :
      Le Chagrin de sa nef tient la barre,
   De son coursier il gouverne le mors.

Puisque rien ne calme une douleur humaine,
Ni manteau de Tyr, comme un astre brillant,
      Ni falerne à table pétillant,
   Ni marbre phryge et costus d’Achémène,

Pourquoi me construire, ameutant les jaloux,
Villas et palais qu’un nouvel art combine,
      Et quitter mon doux val de Sabine
   Pour des trésors si féconds en dégoûts ?



II

À LA JEUNESSE ROMAINE


Que, fortifié par un rude service,
Le garçon apprenne à souffrir de bon cœur
      L’indigence ; armé d’un fer vainqueur,
   Contre le Parthe au galop qu’il sévisse.