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Page:Horace - Odes, Épodes et Chants séculaires, Séguier, 1883.djvu/152

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« Si ces écueils, ces rocs à fine aiguille
Te plaisent mieux, cours donc t’abandonner
Au prompt orage, à moins, royale fille,
          Que tu n’ailles tourner

« D’abjects fuseaux, concubine haïe
Par ta maîtresse. » — Amour l’arc détendu
Sa mère aussi, la bouche épanouie,
          Avaient tout entendu.

Leurs ris cessés : « Abstiens-toi, dit Cyprine,
D’un courroux fier, de transports ennemis,
Quand ce taureau viendra sur ta poitrine
          Poser son front soumis.

« Car, ton époux, c’est Zeus, dieu du tonnerre.
Plus de sanglots ! grandis à l’unisson
De ta fortune : un segment de la Terre
          Portera ton beau nom. »



XXXIII

À LYDÉ


      En ce jour sacré de Neptune,
Que faire bien ? Sors, active Lydé,
        Ce cécube en un coin gardé,
Et chasse un peu la sagesse importune.