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Page:Horace - Odes, Épodes et Chants séculaires, Séguier, 1883.djvu/165

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      Je dois à tes constants bienfaits
Que le passant du doigt me montre, comme
      L’honneur des poètes du Rome
Par toi je vis — et je plais… si je plais.



IV

ÉLOGE DE DRUSUS


Tel que cet oiseau, ministre du tonnerre,
Nommé par Jovis le chef du peuple ailé
      Pour avoir, d’une fidèle serre,
   Mis Ganymède au séjour étoilé :

D’abord sa jeunesse et sa vigueur native
L’arrachant du nid, aigle inhabile encor,
      Au printemps, son aile appréhensive
   Apprit d’Éole, en un premier essor,

Les routes de l’air ; bientôt de mille ouailles
Un superbe élan le rendit la terreur