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Page:Horace - Odes, Épodes et Chants séculaires, Séguier, 1883.djvu/195

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Non, de Lucrin les parfaits coquillages,
Ni le turbot, ni le sarget,
Si d'Orient jusques à nos rivages
Une tempête en dirigeait ;
Non, la pintade et le coq d'Ionie
Ne seraient pas plus succulents
Pour mon palais - que l'olive fournie
Par le plus riche de mes plants,
L'oseille née en terres prairiales,
La mauve d'un effet si doux,
L'agneau qu'on tue aux fêtes Terminales,
Ou le chevreau sauvé des loups.
Et quel plaisir de compter, de sa table,
Les moutons repus et lassés,
De voir ses bœufs revenir à l'étable,
Cou languissant, socs renversés,
Puis ses valets, capital respectable,
Autour du feu rire pressés ! »
 
Ainsi parlait, rêvant terre et provendes,
L'aimable usurier Alfius :
Il fit rentrer aux Ides ses écus....
Pour les replacer aux Calendes.