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Page:Horace - Odes, Épodes et Chants séculaires, Séguier, 1883.djvu/26

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La Mort livide heurte au palais radieux,
Comme au seuil pauvre. Ah ! si courte échéance,
Fortuné Sextius, détruit longue espérance.
Tu connaîtras bientôt les sombres dieux,
Pluton et la nuit vide. Une fois chez les Âmes,
Adieu les dés, le sceptre des festins !
Adieu ce Lycidas, cher aux jeunes Latins,

Et l’Adonis, avant peu, de nos femmes !






V

À PYRRHA


Dis-nous, Pyrrha, quel svelte adolescent,
Tout parfumé de roses, te caresse
Dans une grotte enchanteresse ?
Pour qui, sans art, vas-tu redressant
Tes blonds cheveux ? Ah ! sur ta foi perdue,
Ses dieux changés, souvent qu’il pleurera,
Et que surpris il entendra
Gronder la mer, retentir la nue,
Lui qui, crédule, à présent te voit d’or,
Et, des vents noirs ignorant la colère,