Fay rire le vin dedans l’or’
Boy mille fois, commence encor,
Puis que les trois Sœurs filandieres,
Te permettent tes passetemps,
Et leur dart cruel, de tes ans,
Ne ferme encore les paupieres.
Tu laisseras les grands forestz,
Les taillis, les lieux esgarés,
Où discourt la beste sauuage
À cil qui de ton bien le fons
Tes granges pleines, tes maisons
Acceptera pour heritage.
Estre parti du sang des Roys,
Ou viure errant parmi les bois,
Ayant pour toict du ciel la voûte,
Ce n’est assés pour s’afranchir,
De sa loy, ou bien pour flechir
L’orq, qui d’aucun la voix n’escoute.
De toutes choses c’est le bout,
C’est le gosier qui vore tout,
Au trancher de l’horrible Parque :
Qui nous poussant dans le trespas,
Nous roulle tous d’vn mesme pas,
De Charon dans l’auare barque,
Page:Horace - Odes, traduction Mondot, 1579.djvu/107
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