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Le vin il faut que ie chante
Et du laict le blanc ruisseau,
Le miel qu’vn armé troupeau
Des abeilles nous enfante.
À la doree saison,
Dans sa pineuse maison.
Il m’est permis que i’honore,
Des fleurs les riches beautés
D’Ariadne aux yeux voutés,
Penthee, & Licurge encore,
Leurs infortunes, leurs maux
Et leurs plus cuisantz trauaux.
Tu sais les Barbares sources
Contremont, de mille tours
Reculer tout au rebours,
Contre leurs communes courses.
Tu plies, d’vn nœud l’or fin
Qui luit au chef serpentin.
Comme des Geantz la bande,
Le Ciel voulut assaillir,
Ce fut toy qui vins saillir
Sur Rœte a la masse grande :
Son corps hideux detranchant,
De ton ongle au fier tranchant.