Page:Horace - Odes, traduction Mondot, 1579.djvu/33

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De deſir, & d’enuie l’Ame,
Et de hardieſſe leur cœur.

Le chaſſeur ſous le Ciel qui glace,
Oubliant la beauté, la grace,
De ſa douce moitié : touſiours
Attend que la beſte ſauuage
Se vienne rendre en ſon cordage,
Entrelaſſé de mille tours.

Le beau lierre que ie porte
Sur le front, luit en telle ſorte,
Qu’il me rẽd tout sẽblable aux dieux :
Les Nimphes des eaux, le bocage,
La troupe des Faunes ſauuage
Me retire des communs lieux.

Si la fluſte, que l’on admire
D’Euterpe, ou la plaiſante Lire
De Polimnie, eſpand ſon miel,
Mecene, ſi par toy i’ay place
Entre les Liriques : leur trace
Ie pourſuiuray iuſques au Ciel.