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I. LIVRE DES ODES
À AVGVSTE CÉSAR.


Comme les Dieux ſe ſont courroucez contre les Romains pour la
mort de Ceſar, le ſeul eſpoir de l’Empire Romain.


ODE II.



IA long temps la terre griſonne
Du frimats, de greſle
Et du froid,
Des traicts enyurez que lon void
De fureur, la ville s’eſtonne.

De Iupin iadis le tonnerre,
De Pyrrh’ à la creation,
Feit trembler toute nation,
Le Ciel, le Feu, l’Air & la terre.

Lors que le Berger de Neptune,
Prothee, menoit ſes Taureaux
Paiſtre ſur les herbus coupeaux
Des monts, plus voiſins de la Lune,

Et que les poiſſons de leurs aiſles
(Fendans les flots qui s’eſlançoyent)
Sur les Cheureaux déia tiſſoyent
Leur nid, au lieu des colombelles.