Page:Horace - Odes, traduction Mondot, 1579.djvu/63

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



Le presage de Neree, Dieu de la
mer fut la ruine de
Troye.


ODE XV.


LEs vents voyant Pâris
Guider son beau Soleil,
Enuieux & marrys
S’enyurent de sommeil.

La mer calme se taist
En rompant ses esbats,
Neree se repaist
Dans les Troyens combats.

Combien de maux, helas !
Faudra-il lors souffrir.
Qu’vn tranchant coutelas
A toy viendra s’offrir.

Comme le Grec viendra
Assaillir Illion,
Pâris lors deuiendra
En rien ton vnion.

Pallas déia te met
(Ie le voy) son harnois,
Son char, son feu, l’armet,
Son rondache, & son bois.