Page:Horace - Odes, traduction Mondot, 1579.djvu/93

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Qu’il se repant, dequoy suiuãt (Épicure)
il a mescogneu les Dieux.


ODE XXXIIII.




COmme parmy ce rond
I’erre, & suis vagabond,
En suiuant la sagesse.
I’oublie le debuoir,
Qu’vn chacun doit auoir,
Aux Dieux, & leur hautesse.

Mais or’, n’estant plus fol,
Ie reprendray le vol
De ma cource premiere,
Puis que le Dieu tonant
Va le monde estonnant,
Par sa fouldre meurtriere.

Dont la vague des eaux,
Et les lourds animaux,
Il fait pallir de crainte,
Et dont les obscurs lieux
Des antres Stygieux,
De peur ont l’ame attainte.

Il peut l’humble changer,
Au plus haut le loger
D’vne grandeur supreme.