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Page:Houdar de La Motte - Œuvres complètes, 1754, tome 4.djvu/350

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Songez-y : quand ma mort tous les jours plus prochaine,

Aura mis en vos mains la grandeur souveraine,

Rappelez ces devoirs et les accomplissez.

Aujourd'hui mon sujet, Dom Pedre, obéissez ; [470]

Et sans plus me lasser de vôtre résistance,

Dégagez ma parole en épousant Constance,

En un mot je le veux.

Dom Pedre

Seigneur, ce que je suis,

Ne me permet aussi qu'un mot,... je ne le puis.


Scène III

Alphonse, Dom Pedre, la Reine, Inès.
Alphonse

Madame, qui l'eût crû ! Je rougis de le dire, [475]

Le rebelle résiste à ce que je désire ;

Et, malgré mes bontés, vient de me laisser voir,

Cet inflexible orgueil que je n'osais prévoir.

Par l'affront solennel qu'il fait à la Castille,

Il me couvre de honte, et vous et votre fille ; [480]

Et je ne comprends pas par quel enchantement

J'en puis suspendre encor le juste châtiment.

N'est-ce point qu'à ce crime un autre l'enhardisse ?

Si de sa résistance il a quelque complice...

La Reine

Sa complice, Seigneur ; vous la voyez.

Alphonse

Inès ! [485]

Inès

Moi ?

{{Personnage|La Rei