Page:Houdar de La Motte - Œuvres complètes, 1754, tome 9.djvu/271

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Par le Stix je payerai leur peine.
Certaine mouche alors, fort incivilement,
Bourdonne autour de la genisse,
Tais-toi ; ne vois-tu pas que ton bourdonnement,
Dit la nouvelle Io, trouble le sacrifice ?
À mon apothéose est-ce à toi de souffler ?
Pardon, je ne veux rien troubler
Dit la mouche ; j’attends seulement qu’on t’immole,
Pour te savourer à loisir :
Le mets est bon sur ma parole ;
Ces messieurs sçavent bien choisir.
Seule tu vaux un hecatombe…
La mouche parle encor, que la genisse tombe.
Le fer sacré termine ses erreurs ;
De son sang la terre est couverte.
Ainsi les insensés s’applaudissent d’honneurs
Qui les menent droit à leur perte.