Page:Houdar de La Motte - Œuvres complètes, 1754, tome 9.djvu/81

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Fleur de jeunesse, embonpoint démenage.
Surcroît d’allarme, au maigre jouvenceau
Prend une legere colique.
On saigne ; vient la fiévre ; aussi-tôt l’émétique ;
Soudain redoublement ; bon transport au cerveau.
Bien-tôt de soins en soins Colin est au tombeau.
Le sang de l’astrologue en ses veines se glace ;
Il n’a qu’une heure à respirer.
Il fait son testament ; enfin l’heure se passe ;
Puis le jour, puis la nuit ; puis à se rassurer
Il coule la semaine entiere.
L’expérience enfin amena la lumiere.
De Cardan, d’Hipocrate, il abjure les loix.
Voit que l’un et l’autre art n’est qu’erreur et folie.
Heureux de guérir à la fois
Et de la médecine et de l’astrologie !