Page:Houde - De cinq à sept, comédie en un acte, Revue Moderne déc 1924.djvu/12

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viveur… alors que je n’ai que quelques heures à vivre ! Et pourtant, il faut que je lui dise que depuis de longs mois (la phrase reste interrompue par l’entrée joyeuse de Jacqueline).


Scène IV

JACQUELINE :

Bonjour ! Vous ! On ne vous voit plus ! Ce n’est pas gentil… Faut venir vous voir à présent ?… Ce que c’est chic ici… Tiens, c’est chic comme vous !

FRED :

(enlevant le manteau couvert de neige). Vous êtes mille fois aimable.

JACQUELINE :

J’ai bien des choses à vous raconter, vilain ! Mais voilà, je ne sais par laquelle commencer… aidez-moi, c’est si peu comme il faut ce que je fais là je suis un peu timide, un peu confuse… (riant) Venir chez vous, toute seule, quelle étourderie et si on savait, qu’est-ce qu’on dirait ?

FRED :

Que vous êtes adorable et charmante !

JACQUELINE :

Mais c’est une déclaration !

FRED :

Elle vous fait plaisir ? (il fait le geste indiquant de s’asseoir sur le canapé à droite. Ils s’asseoient).

JACQUELINE :

Mais je crois que cela ne me déplaît pas. Au fait, mon oncle n’est pas ici ?