Page:Houde - De cinq à sept, comédie en un acte, Revue Moderne déc 1924.djvu/13

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FRED :

(gêné) Il y était… il vient de sortir pour quelques minutes… il doit revenir… une tasse de thé ?

JACQUELINE :

Merci !

FRED :

Un tout petit doigt de Porto ? Par ce froid, cela vous fera du bien…

JACQUELINE :

Non, merci… j’aime mieux pas. Je n’ai d’ailleurs que quelques minutes à vous donner ! Imaginez-vous, j’arrive du Ritz…

FRED :

Beaucoup de monde ?

JACQUELINE :

Non, un simple Thé de jeunes filles…

FRED :

Alors, on a babillé, parlé de modes, chapeaux, potins, je connais…

JACQUELINE :

Les Thés de jeunes filles ne sont-ils pas faits un peu pour cela ? Seulement, ce que vous ne savez pas, c’est qu’on vous a joliment abîmé ! aujourd’hui !

FRED :

Vraiment !

JACQUELINE :

Ce qu’elles en ont dit des choses et des choses et pas jolies encore… à la fin, je me suis fâchée tout rouge et je leur ai dit ce que je pensais d’elles…

FRED :

(flatté et souriant). C’est joli ce que vous avez fait… mais… pour quelle raison ?