mettrait à la tête de la troupe. Le nombre des assaillants croissait. On sonnait le tocsin à tous les clochers pour appeler dans la ville les paysans des environs. Vers onze heures, le colonel de gendarmerie Rivaud se présenta en parlementaire. Bien accueilli par Maulmont qui proposa de rendre l’artillerie et de conduire la troupe hors de Nîmes dans telle direction que l’on fixerait, il retourna à l’hôtel de ville et revint peu après avec le commandant L’Ayre, chef de l’état-major de l’armée de Beaucaire. Celui-ci dit, en s’excusant, que les volontaires royaux, « peu au courant des usages et du point d’honneur militaires », exigeaient que les soldats déposassent les armes avant de quitter la caserne. Maulmont, d’abord révolté par cette humiliante condition, consulta les officiers et une députation des sous-officiers et soldats. Tous déclarèrent en présence du parlementaire qu’ils n’entendaient point être désarmés et que « puisqu’on cherchait à les humilier, ils sauraient bien sortir de force ». Le commandant L’Ayre se retira en promettant de faire une nouvelle tentative d’accommodement auprès des volontaires royaux. De retour vers deux heures
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