Page:Hu, Feer - Dhammapada et Sutra.djvu/202

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semble prouver que Klaproth n’avait pas lu le Sûtra en 42 articles, qu’il n’avait même pas lu la traduction de De Guignes, ou qu’il avait bien mal profité de cette lecture. Car, autrement, il aurait su que le nom d’Indra (ou Çakra) n’est pas même cité dans cet ouvrage, que les interrogateurs du Buddha y sont de simples Bhixus, et deux ou trois personnages dont aucun n’est Indra[1]. Donc, en ce qui concerne ce roi des Devas, il est impossible d’établir un rapport quelconque entre la tradition signalée par les pèlerins chinois et notre Sûtra. Reste l’interrogation adressée au Buddha sur 42 points. Il serait assez difficile de déterminer ces 42 points, et surtout de trouver 42 questions dans le Sûtra ; mais la division en 42 articles ou paragraphes existe incontestablement ; il y a là un rapport évident. Quelle en est la valeur et la portée ?

Demandons-nous d’abord s’il existe un

  1. La même observation s’applique à Stanislas Julien qui s’exprime à peu près comme Klaproth (Voir ci-dessus p. xv) et qui avait de plus, pour se faire une idée de cet ouvrage, la traduction toute récente de Huc et Gabet.