de l’autre, arrive à deux résultats identiques. Pour le prouver, je citerai un exemple. L’article VII commence par une phrase que M. Beal traduit ainsi : « L’homme qui me fait follement du tort, je lui réponds par la protection de mon amour exempt de rancune[1]. » Après les mots « me fait du tort », M. Beal ajoute, entre parenthèse, « me regarde comme étant méchant ou faisant du mal »[2], ce qui indique que le texte est au moins équivoque. À propos de l’expression « mon amour exempt de rancune », il dit en note qu’elle est composée de trois caractères chinois signifiant « les quatre éléments de la bienveillance[3]. » La même phrase traduite d’après le tibétain donne ceci : « Les hommes fous ont beau commettre de mauvaises actions contre le Tathâgata, il les enveloppe de son amour immense ». Ainsi l’expression tibétaine « immense, sans