Page:Hu, Feer - Dhammapada et Sutra.djvu/206

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retenir et attendre, pour voir si l’étude ultérieure des textes ne fournira pas des éclaircissements sur la difficulté qu’elle soulève.

La question d’authenticité, considérée dans son ensemble, nous paraît réglée d’une manière assez satisfaisante ; mais il y a des questions secondaires qui s’y rattachent et ne se laissent pas résoudre aisément.

Si l’on compare entre elles les traductions européennes que nous avons de notre Sûtra, par exemple celle de M. Schiefner faite sur la version tibétaine et celle de M. Beal faite sur le chinois, on trouve d’assez notables différences. Et ce désaccord ne s’explique pas seulement par la diversité d’interprétation des passages difficiles ; elle résulte surtout de ce qu’il n’y a pas entre les textes suivis par les deux traducteurs une exacte correspondance. Et de fait, je regarde comme impossible que deux hommes également versés l’un dans le tibétain, l’autre dans le chinois, ou le même homme également familiarisé avec ces deux langues, et faisant deux traductions indépendantes l’une