Kapila fait de l’Intelligence (Buddhi), de la Conscience de l’Être (Ahamkâra) de simples attributs de la matière, et du Moi un phénomène sans consistance : « Je ne suis rien, rien n’est à moi, pas même moi. » « Ce qui n’existe pas ne peut, par l’opération d’aucune cause, arriver à l’existence. » « Toute production est une manifestation de ce qui existait antérieurement, toute destruction une résolution d’une chose en sa cause. » « La nature de la cause est la même que celle de l’effet ; ce qui paraît cause n’est qu’effet », etc. etc.
D’après l’école Vêdanta, le dernier survivant des systèmes orthodoxes — expression suprême par conséquent du panthéisme hindou —, « Brahmâ est tout, tout vient de lui, tout va à lui, tout vit en lui[1]. »
Le Nyâya, comme Leucippe et Démocrite, faisait naître l’univers du concours
- ↑ Ζεὺς ἀρχὴ, Ζεὺς μέσσα, Διὸς δ´ἐϰ πάντα τέτυϰται. (Hymnes orphiques.)