Page:Hu, Feer - Dhammapada et Sutra.djvu/297

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C’est le Buddha qui l’aurait citée à l’occasion de l’homme mutilé. Voici le texte :


« Le Buddha prononça cette gâthâ :


Les désirs prennent naissance dans votre volonté ;
La volonté naît des pensées.
Quand il y a deux cœurs et que chacun d’eux est en repos,
Il n’y a point de forme, il n’y a point non plus d’action.


Le Buddha ajouta : cette gâthâ est une parole de Kâçyapa. »


C’est à cela que se réduit dans l’édition purement chinoise notre article xxx bis.

Dans la « traduction » de De Guignes les art. xxx et xxx bis se réduisent à ceci : « C’est en vain qu’on se coupe les membres, si le cœur est corrompu. »


XXXIII


1. Le texte de l’édition purement chinoise donne le titre du livre lu par le Çramana, il l’appelle Kia-Chè-Fo (Kâçyapa) Oéy Kiao King ; ce que je traduis « le livre de la doctrine communiquée par Kâçyapa » — De Guignes, dans sa traduction, dit : « Un Samanéen qui avait lu le livre de Kia-Ki » et ajoute en note : « C’est un ancien philosophe qui a fait un ouvrage appelé Goei-Kiao-King. » Dans son « Mémoire sur l’établissement de la religion indienne dans la Chine », il cite le Goei-Kiao-King qu’il appelle « le livre de la doctrine transmise » (p. 279 du tome LX des Comptes-rendus de l’Académie des Inscriptions et belles-lettres), dans une liste d’écrits bouddhiques chinois, et il donne des renseignements sur ce livre un peu plus loin (p. 179). Il nous semble inutile de discuter les