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CHAPITRE III
LA PENSÉE
33 À sa pensée vacillante, mobile, difficile à contenir, difficile à maîtriser, l’homme intelligent impose la même rectitude qu’un faiseur de flèches à une flèche.
34 Ainsi que le poisson jeté sur le sol, loin de son séjour habituel, cette pensée s’agite convulsivement pour se soustraire à la domination de Mâra[1].
35 La pensée est difficile à contenir, légère, courant où il lui plaît. La dompter est chose salutaire ; domptée, elle procure le bonheur.
36 La pensée est difficile à découvrir, très-adroite, courant où il lui plaît. Que le sage la surveille ; surveillée, elle procure le bonheur.
37 Vagabonde, solitaire et incorporelle, la pensée habite les replis de l’être. Ceux qui
- ↑ Mâra, la mort, et par extension, le Péché, le Tentateur.