CHAPITRE TREIZIÈME
Mingan — Pointe-aux-Esquimaux
Jeudi, 11 juillet. — Aujourd’hui, malheureusement, il fait beau, le vent est bon, et il faut quitter cet agréable séjour de West Point. Car personne de nous n’a l’intention de se fixer à jamais sur l’île d’Anticosti ; chacun a ses raisons pour ne pas céder à la tentation de vivre et de mourir Anticostien.
À notre départ — comme il avait été fait à notre arrivée au phare — il y eut grand tapage dans la nature, et je ne sais combien de livres de poudre il en coûta pour rompre à ce point le silence qui règne en ces lieux et qui d’ordinaire n’a d’autres ennemis que le sifflement des tempêtes et le grondement du ressac. — Tout ce bruit s’est vite éteint ; plus durable sera pour nous le souvenir de la cordiale hospitalité que nous avons reçue sous le toit de M. Malouin.
Nous voici à la Baie-des-Anglais, où nous saluons encore une fois les notabilités de l’endroit. Quelques minutes plus tard, nous étions à bord du yacht qui devait nous ramener au conti-