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Page:Huard - Typographie.djvu/20

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longueur exacte des lignes à composer (ce qu’on appelle justifier son composteur), dont le plan doit recevoir les lettres au fur et à mesure qu’il les lève des cassetins, avec une rapidité qui étonne les non initiés.

Chaque mot composé est séparé du suivant par une garniture qu’on appelle espace, et quand sa ligne est pleine, à quelques millimètres près, l’ouvrier la justifie, c’est-à-dire qu’il la force dans le composteur au moyen des espaces et qu’il règle ses divisions, lorsqu’un mot entier ne peut trouver


Composteur plein. — Système à vis de M. Berthier.


place dans la ligne, en portant la suite à la ligne suivante, et en terminant la première par un trait qu’on appelle division.

Une ligne qui finit un alinéa, mais qui laisse un vide, se complète par des garnitures qu’on appelle cadrats ; car tout doit être plein dans la composition, de façon à faire une masse compacte, dont aucun caractère ne bouge à l’impression.

Ce qui fait que lorsqu’on emploie, pour commencer un alinéa, une lettre de fantaisie plus haute que le corps du caractère, on est obligé de garnir le haut du restant de la ligne avec des interlignes coupées à la longueur voulue, c’est ce qu’on appelle parangonner.

PARANGONNAGE

On parangonne aussi, lorsque n’ayant pas des lettres supérieures du corps comme pour Mme ou Mlle, on emploie des