Page:Hubert - Frédéric de Minski ou le Tribunal de famille, 1810.djvu/18

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( i» )\t' amplie.* Je ne vois que trop, madame , le peu d’espoir qui me reste et la chaîne que vous voulez faire peser sur moi. Hélas ! j’i'- gnore le motif de sa jalousie contre M. Dorbak. C’est peut- x être encore une calomnie inventée par ses ennemis. Mais tant qute Frédéric existera 9 je vous déclare que ni M. Dorbak > ni même cet Auguste 9 objet d’une prédilection si funeste à son frère 9 n’obtiendront de moi un sentiment)contraire à l’a¬ mour que j’ai juré à cet infortuné. ( elle sort. ) ' SCENE XI IL\tt PAULINA, AUGUSTE. ’\t, PAULINA. Ne t’allarme pas de sa résistance ; je dompterai ce carac¬ tère ; j’en ai vaincu de plus ’rébelles. Enfin 9 mon fils 9 je touche au terme de mes inquiétudes 9 ton élévation h’est pas douteuse. Si tu savais ce qu’elle me coûte ?... mais je veux que tu ignores à jamais ce que j’ai fait pour toi ! je veux que tu ne connaisses de ta mère que ses bienfaits et cette tendresse inépuisable qui veille sur ton bonheur avec tant de sollicitude! Il est des femmes qui ne sentènt peut-être que faiblement la douceur d’être mère; mais ihoi , ce titre excite mon orgueil, il exalte mon ame ; je ne vois , dans la nature, que le fils à qui j’ai donné le jour , et je voudrais que l’univers fut à ses pieds.\tt AUGUSTE. O la meilleure des mères ! quel malheur pour Frédéric d’avoir méconnu la bonté de ton cœur. p À u L t N A. Il est jaloux de toi ! évite sa rencontre. Avant d’avoir perdu la raison 9 tu sais comme il était emporté; juge de ce qu’il doit-être à présent.\t* AUGUSTE. Tes désirs sont des ordres pour moi. Mais je t’avoue que j’aurai bien de la peine à vaincre ce penchant naturel qui m’attire vers mon frère. ( on entend le son du cor. ) SCEN E XI V. Les Précédens, P E T E R S, Vassaux. PETERS. Madame, le grand Maréchal n’est pas éloigné de ce château» PAULINA. Oui 9 ce bruit nous L’annonce... Bien 9 mes amis 9 vous aves parfaitement exécuté les ordres que /je vous ai donnés pour sa réception... part.) Il vient chercher Frédéric pour le livrer à ser juges: sa perte est enfin certaine.Viens, mon fils. Fin du premier Acte.