Page:Hubert - Frédéric de Minski ou le Tribunal de famille, 1810.djvu/24

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

<*4>\t’ T B T K R S. Oh ! mon dieu 1 pourvu qu’il ne l’étoufTe pas par ses ca¬ resses. À VOü STE. ' Mon frère 9 tu n’as donc pas d’inimitié pour moi ? Frédéric embrasse de nouveau son frère avec transport. On m’avait dit que tu avais des transports terribles. FRÉDÉRIC, troublé.\t* Oui 9 contre les méchans.\t■ < A UG U8TE. Que tu ne m’avais jamais aimé. Frédéric, attendri jusqu'aux larmes Ah 1 les monstres !\t< p.eter s, s'essuyant les yeux. Eh bien 9 qu’est-ce que jje sens donc ? ne voilà-t-il pas qus je pleure. »\t. F r É D É r i o. Qu’est-elle devenue ?\t. ,\tA U G U S T n. Qui ?\t" FRÉDÉRIC.\t. Peux-tule demander?\t* A u g u i T E. Amélie ? FRÉDÉRIC. . L’infidèle! a-t-elle cherché l’occasion de me voir?... J’errs de tous côtés dans l’espoir de la rencontrer ; je ue la trouve que dans mon cœur !\t■ AUGUSTE.\t.\t• Combien tu m’étonnes 1 ce raisonnement n’est pas d’un homme dontja tête... Ah ! mon frère 9 tu te défies de moi ; mais je ne peux t’accuser. Hélas ! on t’avait peint à mes yeux sous des couleurs si défavorables; on m’avait fait de ton ca¬ ractère et de tes emportemens une image si effrayante 9 qu’à présent même , où tu m’ouvres les bras avec tant d’affection9 je doute encore de .mon bonheur.\t_ H\t,\tFRÉDÉRIC.\t. On t’a trompé... Je suis toujours calme , tu le vois. AUGUSTE. Parle , Frédéric 9 épanche ton cœur dans celui d’un frèrs ému de la plus viva amitié. Je t’ai redouté ; j’ai fui ta pré¬ sence. Je te l’avouerai même à ma confusion , je n’ai pas ap¬ pris ton malheur avec la sensibilité\que commande la nature dans une situation si douloureuse. Mais je n’ai jamais senti pour toi l’aversion que tu m’as peut-être supposée. Je conviens de mes torts ; je veux les réparer , je veux mériter ta con¬ fiance et me rendre digne enfin de l’amitié de mon frère. /