Page:Hubert - Frédéric de Minski ou le Tribunal de famille, 1810.djvu/26

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( *6 ) ’ > “\tSCENE VIII. LADÎSLAS , PAÜLINA , DORBAK , SOBESKI , ANGELA , AMÉLIE, DONàSKO , AUGUSTE , Vas¬ saux , Gardas. LADISLAS. Messieurs, je suis affligé du motif qui m’amène parmi vous. Je viens , au nom de notre auguste souverain, exercer un acte de sévérité bien rare dans les annales de notre histoire, mais indispensable pour le maintien de la discipline militaire et à la conservation de l’honneur Polonais. Ce n’est pas un vain prestige, comme se l’imaginent l’égoïsme et l’ignorance, que cette noble émulation qui nous porte à imiter les vertus de nos ancêtres. Malheur à celui qui ne sent pas le prix des bons exemples qu’on lui a transmis ; malheur à l’homme qui, n’ayant qu’à se montrer pour parcourir avec honneur la car¬ rière, que ses aïeux lui ont tracée , s’en écarte par des motifs pusillanimes , et compte pour rien le sang que nous avons versé pour l’associer à notre immortalité ! Inutile fardeau qui pèse sur la terre, il est indigne d’opeupeiMUi rang dan» le monde , et doit en être exclus avec ignominie. Telle est la situation de Frédéric. Sa sentence est prononcée, et je viens le reclamer au nom de la loi qui l’a côndamné à passer par les armes. AMÉLIE.\t.

  • Et c’est vous , M. le Maréchal , qui venes nous annoncer

cette terrible nouvelle ! vous dont la famille fut autrefois alliée à la nôtre, et en qui nous avions espéré trouver un ap¬ pui dans le malheur qui nous menace.\t, ,\tPAULINA. KMonsieur le Maréchal, j’ai demandé à notre souverain qu’il daignât accorder un sursis , jusqu’à ce que la démence fût prouvée par le tems LADISLAS.\tx Je le sais 1 mais le conseil suprême a fait révoquer cette faveur. Il a craint que la folie de ce jeune homme ne servit de prétexte pour couvrir sa honte et le soustraire à la peine qu’il a méritée»\t.\t. AMÉLIE. Mais au moins, le Roi ne pourra se refuser à la demande que nous lui avons faite pour que le malheureux Frédéric fût jugé par sa famille et confié à la garde de ses parens. C’est vous, M. le Maréchal , qui devez présider notre tribunal , ai le Roi daigne céder à nos vives instances. LADI SLA 8* J’attendrai la réponse du Roi... mais je doute que vous J réussissiez! il faut un exemple. Si on tolé.rait de pareils atten-