Page:Hubert - Frédéric de Minski ou le Tribunal de famille, 1810.djvu/27

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. .\t( a7 > làts , contre la discipline! que deviendrait la Polongne ? que serais-je devenu moi-même si je n'avais eu autour de moi que des officiers tels que lui. J’aurais perdu la vie pendant cette nuit affreuse 9 où je fus assailli par un parti de tartares ; dé- poullé sur le champ de bataille , au milieu de tous mes braves égorgés y ou mourans 5 si le ciel n’eût envoyé à mon secours un de ces hommes intrépides qui se font un devoir d’affron¬ ter la mort pour leur général. Voilà des défenseqrs tels qu’il en faut en l’Etat... De combien d’honneurs j’eusse environné ce généreux officier y si y lorsque je fus guéri de mes blessresy je n’eusse appris qu’il avait payé de sa vie cette acte de bra¬ voure et d’intrépidité. Mais La même main qui sait récom¬ penser le courage, sait punir la lâcheté. Frédéric a donc déjà trop vécu. Je demande qu’il me soit présenté. AUGUSTE. Il sort de ces lieux y M. le Maréchal , un instant plutôt vous l’auriez aperçu. LADISLAS. A qui a-ton confié sa garde? a u g u s t ». A personne. LADISLAS. A personne !... qui répondra de lui ? A v g u 8 T B. Moi y M. le Maréchal. LADISLAS. Vous ? c’est bien y jeune homme ; cette générosité voua honore. ,\tAUGUSTE. N’est-il pas mon frère ? 8 O B E 8 K. I. Si cette caution ne suffit pas, je vous donne la mienne. Mais > M. le Maréchal y soyez sans inquiétude , la situation de son esprit ne lui permet pas de sentir son malheur y et fl n’a pas même la pensée de se dérober y par la fuite y au coup qui le menace. LADISLAS. Cette assurance ne suffit pas. Il est considéré comme pri¬ sonnier d’Etat y et chacun de nous en devient responsable. ANGÉLA. Vous êtes bien sévère , M. le Maréchal? si ce n’est pas par pitié pour Frédéric y daignes au moins y par égards pour sa famille y concourir avec nous à sauver l’honneur d’une maison qui donna tant de héros à la Pologne. LADISLAS.\t' N’attendez rien de moi. Un militaire ne connaît que son devoir.Une famille n’est point deshonorée par la lâcheté d’un z