Page:Hubert - Frédéric de Minski ou le Tribunal de famille, 1810.djvu/29

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et se font en outre distinguer par leurs bouquets. Les deux filles qui sont avec Frédéric portent chacune une couronne de fleurs et une de laurier. Elles offrent la couronne de fleurs à Amélie » et déposent celle de laurier aux pieds du grand Maréchal; toutes les autres offrent leurs bouquets aux dames qui les acceptent. Le ballet s’exécute et se termine par la pantomime suivante. On voit* entrer une femme tenant un enfant par la main, et suivi par un autre qui court pour la rejoindre. Elle figure quelques pas de minau* de rie avec l’enfant qu’elle tient par la main, l’autre fait aussi quelques figures, mais plus aimables que celles de l’enfant préféré ; la mère s'en aperçoit et le repousse avec rudesse. Celui-ci rappelle son frère pour danser avec lui ; la mère veut s’y opposer, mais l’enfant revient et danse. Le favori marque sa joie et accompagne les pas de son frère. Nouvelle humeur de la mère. Amélie appelle l'enfant préféré et lui donne des bombons. Vautre accourt pour en avoir aussi, la mère l’arrête avec une espèce de colère. L’enfant pleure ; Frédéric s’écrie avec indignation : FREDERIC. Marâtre indigne de la vie ! que t’a fait cet enfant pour le traiter avec si peu d’égards ? n’est-il pas ton fils aussi bien que celui que tu lui préfères? qu’elle aveugle prévention dé¬ truit en toi l’irrésistible instinct de la nature ? les animaux les plus sauvages ne s’en écartent jamais ; et toi , dont l’es¬ sence est de raisonner , de sentir et d’aimer , tu ne crains pas de l’outrager par un sentiment si contraire à ses lois ! est-ce donc être mère ? ôte-toi de mes yeux, tu ne connais pas le prix du nom sacré que tu propbanes. Une mauvaise mère ne peut-être une bonne épouse , et fait horreur à la nature, ( Il tort précipitamment. ) p x t x r. s, le suivant. Allons , nous voilà encore en caravanne. S C E N E X I. Les Précédens , excepté FRÉDÉRIC, PETERS, et les Vassaux. PAU&I ma, furieuse. Quel scandale 1 a m g é Eh mais ! sans faire un grand effort d’esprit, savez-vout qu’on pourrait prendre cette sortie violente pour une épi- gramme contre vous. LADISLAS. Je ne reviens pas de mon étonnement. Ses paroles ren fer* ment un sens qui annonce plutôt un profond chagrin , que l’absence de sa raison.