Page:Hubert - Frédéric de Minski ou le Tribunal de famille, 1810.djvu/39

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

r .\t< 39 ) sieur un de nous deux restera sur la place ; je fuis aussitôt ;\t, il court sur mes pas , je tombe.\t, ,\tsobeski.* Vous tombez !\t. ANGÉLA.\t.\t‘ Alors , comme par enchantement, il me prend la main. Je la laisse aller : il est sur le point de la baiser ; je ne m'y op¬ pose pas... Tout-à-coup il la rejette, me repousse , et me dit : indigne maratre ! tu veux que je souille mes lèvres par un '\t1 baiser empoisonné.\t‘ x\t' 8 O B £8 Kl.\t4 Oh S c’est malhonnête. .\tA N O É L A. Comment, c’est on ne peut plus malhonnête. sobeski. Recevoir les injures sans avoir le baiser !\t. • ANGÉLA.\t> Toujours des sarcasmes : ah ! je m’en vengerai. s o B £ s k r.\t' Doucement, vous ne me tenez pas encore... Mais trêve de plaisanterie. La situation de Frédéric est vraiment alarmante. Le grand Maréchal voyant que Je roi n’a point fait de réponse aux demandes qui lui ont été adressées, vient de lui donner des gardes et paraît décidé à le faire conduire àVarsovie sous bonne escûrte.\t. a x G £ L a. Qu’on le Conduise où l’on voudra, peu m’importe , pourvu\t. que je ne sois plus exposée à ses frénésies.\t. SCENE II. A N G É L A , S O B E S K I , A U G U S T E, AUGUSTE, agité.\t'\t1 Où est Amélie ? A K G É L A.\t*\t» Je l’ignore. .\tAUGUSTE. Je venais lui annoncer que le roi a cédé à ses désirs; le tri¬ bunal de famille s’assemblera , et prononcera sur le sort de 'Frédéric. 11 ne reste plus qu’à obtenir dû grand Maréchal 1$ permission que mon frère soit gardé à vue dans un de nos châ- teaux.Déjà je lui en ai fait la prière, il l’a rejetée, et persiste dans la résolution de l’envoyer à Varsovie , dès qu’il sera jugé par nous. Hélas ! il estperdu , si on le livre à cet homme\t< inflexible. Je venais prévenir Amélie du danger qui le me-\t’ nace pour qu’elle essaye de nouveau le pouvoir de ses larmes sur ce cœur que rien n’a pu attendrir j u s qu’à présent.\t, ,