Page:Hubert - Frédéric de Minski ou le Tribunal de famille, 1810.djvu/42

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( 4» ) S G E N E I V.

\tPAULINA.

i¬ j\t'\tO tourment de la crainte et de l’inquiétude ! plus l’heuïe fa- /\ttaie approche, plus je tremble de l’eutendre sonner/Tout m’as¬ ,\t•\taure que Frédéric doit succomber , et, dans l’excès du trou¬ ble qui m’agite , je n’ose me le persuader encore. Que de¬ viendrais-je s’il évite le trépas ou la réclusion dont il est me¬ nacé î humiliée , confondue , dépouillé de mon rang , de mes prérogatives , en butte à la malignité publique , oserais-je re¬ paraître dans un monde si long-tems témoin de ma grandeur , et toujours prêt à tourner en ridicule ceux qui ont excité son envie. Verrais-je de sang froid mon fils , cet enfant que j’a¬ dore , traîner dans l’obscurité une existence que le trépas de Frédéric devait rendre si brillante î ah ! cette pensée me ré¬ volte. La mort est cent fois préférable à cette humiliation... La mort ! ils ne m’ôteront pas le pouvoir de me la donner. Si la fortune m’abandonne , la mort obéira du moins à mes or¬ dres , et ces sels empoisonnés... ( Elle tire un flacon de ta poche, ) C’est fait de moi si je les respire ! plus de terreur, J>lus d’irrésolution. La victoire comblera tous mes vœux, ou e trépas saura me dérober à la honte..• On ,vient , sachons nous contenir. S C E N E V. PAULIN à , AUGUSTE, DOKB AK , DONASKO. AUGUSTE» O ma mère ! nous venons réclamer ton secours. PAULINA. Qu’est-il donc survenu ? AUGUSTE. ,\tj Frédéric s’est tout à Pheure échappé de sa chambre, à peine j avait-il fait quelques pas qu’il rencontra Dorbak , serrant avec affection la main d’Amélie , et cherchant à la consoler du peu de sutcès de ses instances auprès du Maréchal. 11 prit . le change sur les sentimens qu’il lui exprimait, et ne voyant ; en lui qu’un rival, il entra dans une fureur que je ne peux te-dépeindre. Il voulut s’élancer sur lui avec l’arme du sol¬ dat chargé de sa garde $ mais on prévint ce mouvement, et sa colère fut telle qu’il y succomba tet s’évanouit... Ma mère, • tu portes toujours sur toi un flacon de sels spiritueux .Donna.. le moi | je t’en conjure. paulina, d part.\t, Quelle occasion !\t•