Page:Hubert - Frédéric de Minski ou le Tribunal de famille, 1810.djvu/45

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,\t(45)' .\tLADISLAS. C’est la première question qui se présente , et la seule qu’il soit permis à sa famille d’examiner. IL n'est pas douteux qu’elle s’en prévaudra pour couvrir son opprobre ; mais son jugement ne suffit pas pour dérober à la mort la victime qui lui est dévouée , elle appartient à l’Etat, et rien ne peut chan¬ ger le sort qui l’attend. \\tAMÉLIE, a pari. Il n’est donc plus d’espoir ! SCENE VIII., Les Précédens, FRÉDÉRIC, PETERS, Gardes. Les deux battans s'ouvrent, Frédéric parait au milieu de ses gardes et suivi par Péters. Il est enveloppé d'un manteau et marche lentement jusqu'à la place qui lui est destinée. Le Maréchal fait signe aux gardes de se retirer, lis vont se placer de chaque côté de la porte. Péters va se mettre derrière Amélie.\t* •\t'\tA LADISLAS. Laissez-moi juger de la situation de son âme. Frédéric, vous êtes traduit devant votre famille pour rendre compte de votre conduite , si,votre raison est saine , et pour entendre l’arrêt de la peine deshonorante que vous devez subir, si vous n’avez point d’excuse valable à donner à la faute que vous avez commise. ( Frédéricfrémit. ) Répondez. Voyez en moi un juge sévère si vous êtes coupable, et un père si vous ^pouvez prouver votre innocence. ( une pause. ) Répondez , vous dis-je. ( une pauèe. ) Vous gardez le silence. AUGUSTE. Mon frère ! AMÉLIE.\t. Frédéric ! ( Frédéric pousse un profond soupir. ) 'PAULINA. Vains discours ! il n’entend personne. AMÉLIE. Mon ami , voyez la bienveillance de votre juge. N’avez- vous rien à dire pour vous justifier ? AUGUSTE. Veux-tu condamner ton frère à un deuil éternel ? D O N A s X O.\t/ Il n’y a plu» de doute. Sa raison est tout-à-fait aliénée. Frédéric,/elle son manteau et dit avec force. Non, elle ne L’est pas. ( Tableau. ) Ah ! monsieur le Ma¬ réchal , combien je suis fier de l’intérêt que je vous inspire ! L A D I 8 L A S} étonné. Quel peut-être votre espoir ï