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Page:Hubert - Frédéric de Minski ou le Tribunal de famille, 1810.djvu/46

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(46,) 8 O B E 8 K 1« Celui de confondre l’iraposture et la scélératesse. ( il re¬ garde Paulina et Donasko, ) .\tAMÉLIE. A peine je respire.\t/ D o R b à K, a Frédéric, Ne voyez vous pas que vous accélérez votre perte» Frédéric, avec enthousiasme» Je marche à la gloire , et je vais saisir enfin les trophées qui me sont dus. (\t• paulina,a part,\t, Quelle assurance ! FRÉDÉRIC. Monsieur le Maréchal , vous n’avez pas oublié cette atta¬ que imprévue qui vous fut si fatale. Indigné, de la lettre qu’on vous a lue tantôt , je venais avec la permission de l’hoinme infâme qui m’a dénoncé comme déserteur , m’oppo¬ ser au mariagte de Dorbak avec Amélie , quand le cliquetis des armes, et les cris de vos compagnons expirans m’ont at¬ tiré vers' les lieux où vous combattiez. Je vous vis couvert de sang et de poussière , et m’élançant aussitôt sur les tartares qui vous dépouillaient, je les forçai de se mettre à leur tour Sur la défensive. Ils étaient six , et je n’avaiç avec moi que deux cavaliers que j’animai par mon exemple. Malgré le nombre, la victoire né fut pas long-tems douteuse. Mes deux compagnons périrent à mes côtés 5 mais je tuai de ma main le chef de ces tartares. Je lui arrachai avec la vie ce d?ijou' précieux qu’il venait de vous enlever, et que je vous présente comme un gage irrécusable de ma victoire. (Il remet au Ma¬ réchal une bogue de diamans.) p a u l,i n a , extrêmement agitée. ' Serait-il possible ! Ladislas, prenant la bague avec empressements Voyons... Je n’en doute plus 5 ce diamant m’appartient, c’est le même qui me fut dérobé parles tartares... intrépide jeune homme , pourquoi m’avoir caché si long-tems cette ac¬ tion héroïque ! FRÉDÉRIC. Voyant plusieurs polonnais accourir à votre secours , je poursuivis le dernier tartare qui m’était échappé. Mon ardeur m’emporta trop loin : je perdis les traces de mon ennemi , et je m’égarai dans ma route. Alors toujours préoccupé de l’in¬ fidélité d’Amélie , et certain que vous étiez en sûreté , le dé¬ sir de la vengeance m’entraîna sur le chemin de ce château*. Jugez de ma situation quand je me vis arrêté comme déser¬ teur! Partagé entre l’amour, l’honneur et le désespoir, acca¬ blé de fatigue , vivement âgité parles sentimens tumultueux