Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome II.djvu/115

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brevet de l’ordre de Léopold, un de vos prix (le Discours sur l’Histoire universelle de Bossuet) et enfin deux volumes anciens, l’un intitulé Chronique du temps du très chrétien et valeureux Louis onzième du nom (que Dieu absolve), Paris, Galiot du Pré, 1558, 1 volume in-8o, portant l’estampille de la Bibliothèque Nationale, et un autre volume portant celle de la Bibliothèque du Louvre.

Ces divers objets me font présumer que cette vente se fait à votre insu et à votre préjudice, c’est pourquoi j’ai cru devoir vous en donner avis, vous priant de vouloir bien excuser mon indiscrétion.

J’ai l’honneur d’être, Monsieur, avec le plus profond respect

Votre très humble serviteur
Détaille fils.
15, rue des Bernardins, Paris.

L’individu chargé de cette vente est un marchand de meubles de la rue des Martyrs qui dit avoir acheté tous ces objets à l’un de vos domestiques.

3 juin 1852.

Qu’est-ce que c’est que cette vente ? Il me paraît impossible qu’elle ait été faite par tes ordres. Je t’avais recommandé, chère amie, de ne vendre aucun papier ni aucun livre. Il pourrait y avoir en effet dans mes livres des livres prêtés par des bibliothèques publiques ou en provenant et qu’il fallait leur rendre. Il faudrait dans tous les cas, et lors même[1]


À Madame Victor Hugo[2].


Bruxelles [5 juin 1852].

Je ne crois pas ceci bien grave, chère amie, lis pourtant ; cette lettre est écrite de Paris à Charles[3].

Je reprends. Charles écrit aujourd’hui même à M. Leclanché pour lui expliquer qu’il le paiera sur sa collaboration au Siècle, et pour lui dire combien j’ai été choqué de son procédé envers moi qui ne lui dois rien. Je pense que ce monsieur comprendra. Charles le paiera de mois en mois, sitôt que le Siècle s’ouvrira pour ses articles. Il serait pourtant, au cas où ce

  1. La lettre de Victor Hugo s’arrête là ; la seconde page manque. — Bibliothèque Nationale.
  2. Inédite.
  3. Lettre de M. Leclanché à Charles Hugo réclamant le paiement de billets souscrits, et menaçant de faire opposition à la vente des meubles de Victor Hugo dans lesquels, ajoute-t-il, sont compris vos meubles et tableaux. Victor Hugo a souligné lui-même cette ligne. M. Leclanché demande un mot de Victor Hugo pour le commissaire-priseur Ridel, l’autorisant à lui remettre 400 francs sur la vente.