stupéfait. Voudrez-vous remettre à ma femme ce mot pressé. Pardon et merci. Voudrez-vous dire à Auguste que je vais lui écrire. Je vous envoie, ainsi qu’à lui, pour vous demander conseil à tous deux, l’extrait de la Gazette de Guernesey sur Hernani, joué ici. Croyez-vous qu’il faille mettre cela dans les journaux de Paris. Décidez et faites. Avez-vous pensé aux 618 fr., annuité de l’assurance de la rue Ménars ? Que de choses encore à vous dire ! Je vous aime profondément.
Mon éloquent et cher confrère, vous avez magnifiquement parlé de Ruy Blas. Un ami m’envoie le Moniteur du 11 février[3], et je vous écris, ému. Je ne vous remercie ni ne vous félicite. On ne remercie pas la conscience, on ne félicite pas la lumière. Vous avez en vous votre triomphe.
Je tiens seulement à vous dire que je suis profondément votre ami.
Mettez tous mes respects et tous mes hommages aux pieds de madame Jules Simon[4].
Ton livre[5], mon cher Paul, est bon et charmant. Nous sommes séparés en littérature comme en politique, et c’est un de mes regrets profonds... Tu écris Entre cour et jardin, moi je te lis Entre ciel et terre. De là, peut-être, nos divergences. Ce qui est sûr c’est que je t’aime de toutes les forces de mon vieux cœur[6].
Que vous êtes bon, cher Auguste. Votre lettre a été une joie. Ma chère malade décidément mieux, va nous retrouver tous bientôt probablement,