Envoie toujours. Ils feront ce qu’ils croiront à propos. Je n’ai plus que la place de vous embrasser tous, votre bien-aimée mère en tête.
J’ai envoyé à la Liberté, au Siècle, et au Charivari. — Et aussi à H. Rochefort dont j’aime le grand succès[1].
Que vous êtes bon de me demander ça[3] ! Je n’osais vous offrir si peu de chose, cette petite page après les puissantes et fortes pages de Césara. (Vous avez reçu, n’est-ce pas ? ma lettre sur votre belle préface, ô chevalier de l’esprit, ô paladin du cœur !) — Nous causerons à Bruxelles, car j’espère bien vous y voir, et vous y avoir[4].
Madame Victor Hugo m’a remis, monsieur, votre lettre si digne et si noble, et vos charmants articles, où vous prouvez combien le cœur a d’esprit[5]. J’ai eu autrefois ce qu’on appelle crédit et puissance, et il paraît que j’ai pu vous être bon à quelque chose. Vous voulez bien vous en souvenir. Je vous en remercie.
D’ordinaire, être absent, c’est être oublié. Votre nom d’ailleurs m’était resté présent à l’esprit, et il était pour moi synonyme de loyauté et d’intelligence.
En vous recommandant à mon cher et regretté ami d’Elchingen, je me faisais caution de votre élévation d’âme et de caractère ; dans le soldat, en vous, je pressentais presque l’écrivain. Je devinais votre noble et vaillant esprit. J’avais raison. Vous le prouvez aujourd’hui.
Je vous serre la main.
- ↑ Actes et Paroles. Pendant l’exil. Historique. Édition de l’Imprimerie Nationale.
- ↑ Inédite.
- ↑ « Vous seriez bien bon de me renvoyer votre page sur G. Flourens pour moi. Je n’ai pas eu le temps de la copier, pressé par l’heure de l’envoyer à Girardin » (lettre de Paul Meurice, 16 juillet)
- ↑ Bibliothèque Nationale.
- ↑ Dubois de Gennes avait envoyé à Mme Victor Hugo ses vers : Sous le Casque, qu’il lui avait dédiés ; il évoquait, dans cette dédicace, le souvenir du duc d’Elchingen à qui Victor Hugo l’avait recommandé... avant l’exil. Les deux lettres sont publiées en tête du volume : Sous le Casque.